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BRASSÉE DE FAITS

coup, pour la première fois de ma vie dans les bras d’une femme aimée, pour la première fois en moi un bonheur surhumain jaillit brusquement… Puis, longuement il s’épanche…

Le lendemain, quand je m’éveille, il est neuf heures. La femme de ménage arrivée, me dit Jane, est partie acheter des gâteaux. Ma chérie a pensé que je préférerais des gâteaux à du café au lait. On les mangera au lit.

On entend du bruit de l’autre côté de la cloison. Ce sont les voisins qui s’habillent. On distingue presque ce qu’ils se disent. En retard, ils se dépêchent.

Jane m’explique que son appartement et le leur, sont les deux moitiés d’un grand que l’on a coupé. Les deux chambres à manger sont contiguës.

— Quand mon lit est le long du mur, je les entends faire l’amour. Mais, jamais le samedi, parce que, devant partir en bécane au matin, ils ne veulent pas se fatiguer d’avance. Ils sont gentils, tout jeunes. Il n’y a qu’un an qu’ils sont mariés. La petite femme est mignonne tout plein, une brune, toute petite. Quand elle se pâme, elle crie. Cela me donne des idées dans mon lit quand je suis seule. Trois fois, quatre fois certaines nuits. Jamais plus ; c’est assez, si c’est bien fait.

Oui, je lui ai parlé déjà, les matins où elle descend en même temps que moi. Je ne lui ai pas dit, tu penses, que j’entends tout ce qu’ils font. Il ne la fesse pas ; quelle moule ! Elle serait pourtant bonne à claquer. Pas grosse, mais de jolies jambes, un bon petit cul tout à fait et qui m’amuserait. Je compte bien y arriver, un de ces