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BRASSÉE DE FAITS

eux. J’en ai vu qui en fessaient d’autres. Tenez, et vous savez bien où on voit ça, j’ai vu, il n’y a pas plus de quinze jours, un jeune homme qui venait pour être fessé par une autre homme devant des femmes. Des femmes, il ne lui en faut que pour le regarder, rien que pour ça. Il ne faut pas qu’elles le touchent.

Eh ! bien, le vieux qui lui claquait les fesses, il n’avait pas l’air de s’embêter et je vous réponds que ça lui faisait de l’effet. Autant qu’au jeune à être fessé. Pourtant, il ne se passait rien d’autre entre eux.

Je pensais à vous : le vieux fessait tout à fait bien : dans votre genre.

Moi, je n’aimais pas la recevoir, à l’époque. Ça ne m’est venu que quatre, cinq ans plus tard. Mais, papa tapait dur et maman aussi. Alors, cela n’avait rien de drôle du tout.

Quand, à quinze ans, je recevais une fessée de maman, j’en avais les fesses endolories pendant deux heures. Nous avions des amis où c’était pareil. Pire, même.

Une famille, entre autres, les Delsol où il y avait trois filles et quatre garçons. C’était à qui, du père et de la mère leur en distribuerait le plus. Des familles nombreuses n’étaient pas rares avant la guerre dans le Nord.

Les pauvres filles, que de fois les ai-je vues fesser ! Marie qui avait mon âge, Clémence, un an de plus et Félicité, deux ans. Cette Félicité, elle, je l’ai vue, la dernière fois, à dix-huit ans, en recevoir une de sa mère, mais, alors, oh ! mes amis, qu’est-ce que j’ai vu, en fait de fessée !