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CES MESSIEURS

Un lundi, parce qu’elle avait été, la veille à la ducasse de Vatrelos et, malgré sa défense, avec un jeune homme qu’on lui interdisait de fréquenter. Une voisine l’y avait aperçue — c’est l’éternelle histoire — et naturellement n’eut rien de plus chaud que de le répéter à la mère.

Le dimanche d’après, Félicité me montra ses fesses, à moi et à une autre copine, il y avait comme un semis de bleus sur tout son derrière ! Vous savez, des petits ronds, la plupart du diamètre d’un pois, mais quelques-uns, du diamètre d’une cerise, plus de dix, oui, quinze, sur chaque fesse. Un mois encore, ça se voyait encore un peu ! Un mois ! Jugez des claques !

J’avais assisté, moi, à la correction, avec la voisine en question, bien entendu. Elle était venue dire ça à six heures et demie et restait à attendre Félicité, sachant bien ce que ça lui vaudrait. Le père aussi, se trouvait là. Il rentrait, sa journée finie.

J’en avais la peau d’oie ! Non ça, c’était trop. Des fessées pareilles, ça devrait être défendu. Une mère à le droit de claquer sa fille sur les fesses quand elle a fauté : ce n’est pas moi qui dirai le contraire. J’ai été bien élevée, j’en ai reçu ma part et j’approuve cela. Mais pas à ce point-là ! Certes, non. Une jeune fille, ça a des organes délicats. Si fournie en fesses qu’elle soit, ça peut ne pas les garantir suffisamment. Celle-là vous claquait un derrière de fille — ou de garçon — comme elle battait son linge ! Et si elle ne prenait pas son battoir, c’est qu’elle n’en avait pas besoin. Sa main avait une telle force que, quand elle voulait, la fessée qu’elle donnait