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Page:Icy - Brassée de faits, 1926.djvu/281

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LETTRE II

amusant, vous n’en doutez pas. Mais si c’est fort bruyant c’est là une bien belle symphonie, délicieuse pour des oreilles de flagellantes.

Mais, on n’est pas pressé. On se repose et l’on cause. Et quand la fessée est reprise, on a fait comme au bal où l’on change de danseuse. On ne danse pas toujours avec la même, sans doute. Ce serait, non pas fastidieux, mais simplement de mauvais ton.

On change donc. Je fesse tour à tour la jeune mariée, le bel Égyptien, la jolie Russe. Celle-là, je me la réservais pour le bouquet. Quelles fesses, Monsieur Jacques d’Icy ! que votre Paulette s’affolerait de leur dureté, de leur bonheur à se trémousser !…

Mais j’abrège. On s’amuse tant qu’on convient de recommencer le lendemain… Et ce lendemain a surpassé la veille. Je renonce à vous en donner, même un simple aperçu. Tous et toutes, nous avons goûté et regoûté à la divine fessée, sans nous en rassasier.

N’avons-nous pas eu raison. Dites, cher Monsieur, nous ne faisons de mal à personne ?

On m’a raconté qu’à Paris on réalisait de telles scènes, et même de bien pires, dans le secret de la nuit estivale et en plein air, en certaines promenades parisiennes…

Est-ce vrai ? Que ne dit-on pas des nuits de certains squares, des nuits du Bois de Boulogne ? des nuits du bois de Vincennes ?

Je crois tout cela fort possible. Mais, tout le monde n’aimerait pas s’y risquer. Je préfère, en ce qui me concerne, la sécurité d’un entresol discret. Lorsqu’on voyage