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Page:Icy - Brassée de faits, 1926.djvu/290

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CORRESPONDANCE

Je comprends qu’elles éprouvent une joie réelle à manifester la supériorité de leur force, et à tenir, pour ainsi dire, entre leurs mains leurs amis plus faibles. Leur sens et leur âme vibrent ardemment, tandis que leur main claque longuement et vigoureusement une croupe féminine ou masculine, fortement rougie.

Ne les accusez pas de méchanceté ou de dureté de cœur. Ce n’est que l’excès d’un besoin d’autorité, qui trouve ici son dérivatif.

Elles ont cette autoritaire main de femme dont parlait récemment un écrivain contemporain, qui s’impose doucement, fortement, irrésistiblement, tant par la vigueur physique que par l’énergie, la volonté de leur personnalité. N’est-ce pas le désir intense de toute femme ou jeune fille ardente, forte et volontaire de dominer l’homme, son rival. Il y a, sans doute, à Paris, en France et ailleurs, un certain nombre de personnes ayant ce goût, plus ou moins vif et qui brûlent de le satisfaire, activement ou passivement. Mais, elles ne se connaissent pas entre elles et n’osent parler, même à leurs meilleurs amis ou amies, de cette passion innocente et sans danger, considérée comme peu avouable par le pharisaïsme contemporain.

Cependant, à mon avis, cette passion, ce goût du Fouet, ce sport cinglant présente sûrement moins d’inconvénient et de dangers que la boxe ou le foot-ball ou même certains sports féminins. En tout cas, contenu dans de justes limites, il n’est pas immoral et il a même certains avantages hygiéniques et réellement moraux.

Parmi toutes ces jeunes filles d’une vingtaine d’an-