Page:Icy - Brassée de faits, 1926.djvu/39

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
31
LE COUP DE FOUDRE

de tout et jugent grossières en comparaison les fessées de femmes faites.

Quand elle s’arrête, Madame Mary l’enlevant dans ses bras, porte la petite à son lit, dans la chambre voisine. J’entends le bruit de baisers maternels suivis de deux bonnes claques encore.

Me levant, je me prépare à garnir mon chapeau, en proie à un trouble étrange et délicieux.

Soudain, je devine plutôt que je n’entends que revenue, elle se tient derrière moi. Je ne sais ce qui m’avertit de sa présence…

Tout d’un coup, que se passe-t-il en moi ? je ne sais au juste ce que j’attends, ce que j’espère qu’elle va me faire, à quel geste hardi elle va se livrer, mais quoi qu’elle ose, je la laisserai agir… Qu’elle dispose à son gré de tout mon être !…

Quel bonheur ! Je sens ses mains, les deux ensemble, me prendre la taille. Oui, c’est bien cela, elle s’empare de moi comme elle s’est emparée de Renée. Dans le même but, sans doute ? Oh ! cette femme si forte qui vient de fesser une enfant, va-t-elle me traiter comme une enfant, moi aussi ? N’est-ce pas là ce qu’elle projette ? Une de ses mains quitte ma taille et descend, se pose sur ma chair, qui se crispe et s’en saisit…

Je ne me suis pas trompée : le geste précise son dessein. Que me plaît donc cet acte significatif dont s’accentue la franchise ! La main librement tâte mes rondeurs, les palpe. Oui, en ce moment, il n’est point d’autre expression à employer, elle me pelote les fesses. Mais,