Page:Idylles de Théocrite et Odes anacréontiques.djvu/102

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gorgô.

C’est le moment de partir. Il est toujours fête chez les oisifs.

praxinoa.

Eunoa, apporte-moi de l’eau, et mets-la au milieu de la chambre, paresseuse ! Les chats aiment à dormir mollement couchés. Remue-toi donc ! apporte vite de l’eau. J’ai besoin d’eau d’abord, et elle m’apporte du savon. Donne toujours. N’en verse donc pas tant, maladroite ! Malheureuse, pourquoi éclabousses-tu toute ma tunique ? Assez ! Je suis lavée comme il a plu aux Dieux. Où est la clef du grand coffre ? Apporte-la.

gorgô.

Praxinoa, cette robe agrafée, aux plis nombreux, te sied beaucoup. À combien te revient-elle ?

praxinoa.

Ne m’en parle pas, Gorgô ; à plus de deux mines de bon argent, et je me suis tuée à la faire.