Page:Idylles de Théocrite et Odes anacréontiques.djvu/103

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gorgô.

Mais tu as réussi.

praxinoa.

Oui, c’est vrai. Donne-moi mon manteau et arrange élégamment ma coiffure. — Mon enfant, je ne t’emmène pas. Mormô ! le cheval mord. Pleure tant que tu voudras, je ne veux pas que tu deviennes boiteux. — Allons ! Phrygia, prends l’enfant et amuse-le. Appelle la chienne et ferme à clef la porte de la cour. — Ô Dieux ! quelle foule ! Comment traverser cela ? C’est une fourmilière innombrable et incommensurable. Ô Ptolémaios, tu as fait beaucoup de grandes choses depuis que ton père est parmi les Immortels ! On ne voit plus de malfaiteurs tendre des pièges aux passants, rusant à l’égyptienne, comme faisaient autrefois tant de vauriens et de mauvais plaisants. Très-chère Gorgô, que devenir ? Voilà les chevaux de guerre du roi. Ami, ne m’écrase pas ! Ce cheval couleur de feu se cabre ; qu’il est fougueux ! Eunoa, effrontée ! veux-tu bien te ranger ! — Il va tuer son ca-