Page:Idylles de Théocrite et Odes anacréontiques.djvu/105

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gorgô.

La vieille est partie en laissant un oracle. Les femmes savent tout ; elles savent même comment Zeus épousa Héra. Vois, Praxinoa, quelle foule autour des portes.

praxinoa.

Immense ! Gorgô, donne-moi la main. Eunoa, prends celle d’Eutykis ; fais attention à elle et ne te perds pas. Entrons toutes ensemble. Tiens-nous bien, Eunoa. Ah ! malheureuse ! Gorgô, mon voile est déchiré en deux ! Au nom de Zeus, ô étranger, si tu veux être heureux, prends garde à mon manteau.

l’étranger.

En vérité, je n’y puis rien, mais j’y ferai attention.

praxinoa.

La foule est compacte ; tous se pressent comme des porcs.

l’étranger.

Courage, femme, nous sommes à bon port.