Page:Idylles de Théocrite et Odes anacréontiques.djvu/118

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fils de Lagos, pour qu’il osât concevoir un dessein qu’aucun autre homme n’aurait pu réaliser. Le Père divin l’a honoré à l’égal des bienheureux Immortels et lui a construit une chambre d’or dans sa demeure céleste. Auprès de lui siége un ami, Alexandros, Dieu redouté des Perses aux mîtres peintes, et, en face, est assis sur un acier massif, Héraklès tueur de Centaures. Celui-ci partage les festins des autres Ouranides, joyeux de voir les petits-enfants de ses petits-enfants, que Zeus a garantis de la vieillesse, qui sont issus de lui et sont appelés Immortels, car le fort Héraklide est leur ancêtre à tous deux, et ils remontent à Héraklès. Aussi, quand ce dernier, rassasié de nektar parfumé, se rend à la chambre de l’épouse, il donne à l’un l’arc et le carquois, à l’autre la massue de fer couverte de nœuds, et, tous deux, portant ces armes, conduisent le mâle fils de Zeus jusqu’à la chambre ambroisienne d’Hébâ aux chevilles blanches.

D’un autre côté, combien l’illustre Bérénika, honneur de sa famille, était sage entre les femmes ! À la vérité, la vénérable fille de Dionâ, qui com-