Page:Idylles de Théocrite et Odes anacréontiques.djvu/122

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’héritage paternel, comme un bon roi, et l’augmente encore lui-même.

Cependant, l’or n’est pas inutilement amoncelé dans sa riche demeure, tel que les réserves des fourmis infatigables ; mais les glorieux temples des Dieux en reçoivent une grande partie, car il leur fait des offrandes et des dons, et il le prodigue aussi aux rois magnanimes, à ses villes et à ses braves compagnons ; et aucun homme ne chante harmonieusement dans les fêtes sacrées de Dionysos, auquel il ne fasse un présent digne de son art. C’est pourquoi les interprètes des Muses célèbrent les bienfaits de Ptolémaios. Or, qu’y a-t-il de plus désirable pour un riche que d’acquérir de la gloire parmi les hommes ? La gloire est le seul bien qui reste aux Atréides de tous les trésors qu’ils avaient enlevés de la grande maison de Priamos, et qui sont retombés sans retour dans le néant. Ptolémaios seul, parmi les anciens, et parmi ceux dont la poussière qu’ils ont foulée garde les traces récentes, a élevé des temples parfumés d’encens à sa mère bien-aimée et à son père, temples où leur ont été érigées des statues d’or et d’ivoire, comme