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IDYLLE XXI
Les Pêcheurs. — Asphaliôn et Olpis


La pauvreté, Diophantès, excite aux arts et au travail, car les inquiétudes pénibles empêchent les travailleurs de dormir. Si le sommeil les effleure pendant quelque temps, des soucis inattendus les éveillent bientôt.

Deux vieux pêcheurs étaient couchés côte à côte, sous un toit de joncs entrelacés, sur de l’algue sèche, auprès d’un mur de feuillage. Autour d’eux étaient répandus les instruments de leurs fatigues : les petits paniers, les roseaux, les hameçons, les appâts recouverts de fucus, les lignes, les nasses, des labyrinthes de jonc, des cordes, deux avirons et une vieille barque sur ses supports. Sous leur tête, une pauvre natte, des vêtements et des bonnets. Voilà tout ce qu’ils avaient. Le