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IDYLLE XXII
Les Dioskures.


Je chante un hymne aux deux fils de Léda et de Zeus à l’égide, Kastôr et Polydeukès, redoutable au pugilat, les mains enveloppées de lanières de peau de bœuf. Je chante deux ou trois fois un hymne aux deux frères Lacédémoniens, enfants de la vierge Thestiade, aux sauveurs des hommes près de succomber, aux conducteurs des chevaux effarés dans la mêlée sanglante et des navires qui, n’ayant pas tenu compte du cours des astres, sont devenus la proie des vents furieux. Voici que les hautes lames les heurtent impétueusement à la poupe, à la proue, de tous côtés, les ont précipités dans le creux des houles et ont entr’ouvert leurs flancs. Voiles et manœuvres pendent avec les mâts ; tout est brisé ; la pluie tombe à torrents du