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Page:Idylles de Théocrite et Odes anacréontiques.djvu/138

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d’arbres divers. Ils trouvèrent au pied d’un rocher droit une abondante source d’eau limpide. Les cailloux brillaient dans le fond comme du cristal et de l’argent. Auprès croissaient de hauts pins, des peupliers, des platanes, des cyprès feuillus et des fleurs odoriférantes, chères aux abeilles velues qui, vers la fin du printemps, se multiplient dans les prairies.

Là vivait en plein air un homme orgueilleux de sa vigueur, effrayant à voir, meurtri aux oreilles par les cestes durs. Sa poitrine monstrueuse et son dos large développaient leurs chairs de fer. C’était un colosse forgé au marteau. Sur ses bras solides on voyait les muscles saillir au-dessous de l’épaule comme des rochers arrondis par le cours d’un torrent plein de tourbillons. Sur le cou et le dos pendait une peau de lion attachée par les pieds. Polydeukès, l’athlète vainqueur, lui parla le premier.

polydeukès.

Sois heureux, étranger, qui que tu sois. À quels hommes appartient ce pays ?