Page:Idylles de Théocrite et Odes anacréontiques.djvu/192

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époux, et par ces liens, et par ces jeunes chasseurs, que je ne voulais pas frapper ton époux si beau. Mais, l’ayant vu, tel qu’une statue, je ne pus résister au furieux et enflammé désir de baiser sa cuisse nue, et mes défenses l’ont blessé. Prends-les, ô Kypris, car elles me sont inutiles désormais ; coupe ces défenses amoureuses, et si ce n’est point assez, coupe aussi mes lèvres ! Pourquoi ont-elles osé donner ce baiser ?

Mais Kypris le prit en pitié et dit aux Éros de détacher ses liens. Et depuis, il la suivait, ayant abandonné les forêts, et il s’approchait du feu pour y brûler ses défenses amoureuses.