Page:Idylles de Théocrite et Odes anacréontiques.djvu/7

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iii


dont nous nous sommes fait une habitude constante. Ce sont aujourd’hui autant d’honorables écrivains français, débarrassés de tout caractère propre, et les hommes de goût peuvent lire leurs ouvrages sans crainte. Les noms aux désinences ridicules ont disparu ; les termes barbares, que nous ne rencontrons point chez nos bons auteurs, ont fait place à des locutions permises par le dictionnaire de l’Académie ; les mœurs ont été réformées, et les vertus modernes brillent du plus vif éclat dans l’antiquité païenne. En face de ces prodigieux résultats, notre gratitude n’est égalée que par notre admiration.

Combien ne devons-nous pas regretter que deux hommes, connus par quelques travaux assez estimables, aient cru devoir suivre une autre voie dans les versions qu’ils nous ont données du Paradis perdu et de la Divine comédie ! Chateaubriand a encouru les justes sévérités de la haute critique, et nous ne pouvons que nous incliner devant l’arrêt qu’elle a rendu. Les personnes éminentes qui parlent en son nom, et qui se garderaient de tomber