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tre, avec lequel ils sont, tour à tour, serviteur passif ou actif.

Les femmes un peu délaissées, et que les maris voient seulement pendant la journée, se livrent entre elles à la masturbation ; elles ont souvent un amant de leur sexe, de même que le maître courtise un homme. Pour ce dernier cas, les détails ne nous manquaient pas, et, comme nous cherchions surtout à nous renseigner sur ce qui avait rapport aux tribades arabes, la chose nous fut affirmée et je dois même ajouter que le narrateur nous surprit beaucoup en nous racontant le fait suivant :

« Deux femmes vivaient ensemble dans une grande intimité. Le mariage de l’une n’interrompit pas leurs coupables embrassements. Un beau jour, celle qui n’avait pas de mari devint enceinte ; à côté de l’affirmation qu’elle en donnait, il fut presque prouvé qu’elle ne recevait pas d’homme. »

Je ne raconte ce fait que parce que Godard l’a consigné dans ses notes, en l’apostillant de la remarque : qu’il était possible que la femme active, la vulve encore chargée de semence, ait frotté celle de sa compagne et y ait déposé les animalcules de son mari.

On a souvent agité dans la Société d’anthropologie la grande question de la génération

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