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Page:Imbert - Chansons choisies.djvu/18

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Qu’une loi, renversant l’idole,
Rogne les ongles du vautour.
Il est temps que tout monopole
Subisse la taxe à son tour.
Il a fait assez de victimes,
Ce système égoïste et dur :
Dites-nous combien de centimes
Vaut un mètre cube d’air pur.

Amis, c’est aujourd’hui la Saint-Propriétaire.
L’heure vient de sonner ; déjà, le code en main,
Le maître a commandé : l’esclave doit se taire.
Payons, payons d’abord ; nous mangerons demain.

Abrégez cette rude épreuve,
Et dans nos poumons largement
Faites circuler comme un fleuve
L’air, indispensable élément.
À la courageuse mansarde
Montrez un soleil bienfaisant ;
Qu’à pleins rayons le ciel regarde
Le saint labeur de l’artisan.

Amis, c’est aujourd’hui la Saint-Propriétaire.
L’heure vient de sonner ; déjà, le code en main,
Le maître a commandé : l’esclave doit se taire.
Payons, payons d’abord ; nous mangerons demain.