Toujours veillant à la besogne,
Un ciel sombre ou clair, voilà notre toit.
Mais la nuit tombe, et le chien grogne ;
Allons, Pataud, tais-toi !
Dès que le renouveau visite
Les murs où j’étouffe l’hiver,
Avec mes moutons, au plus vite,
J’entre en plaine et me mets au vert.
Au lieu du greniier, vilain bouge
Où je couche avec des valets,
Ma maison de bois peinte en rouge
Me fait libre et vaut un palais.
Toujours veillant à la besogne,
Un ciel sombre ou clair, voilà notre toit.
Mais la nuit tombe, et le chien grogne ;
Allons, Pataud, tais-toi !
Bon. Le parc a changé de place ;
Claie à claie il est retourné :
Le loup, s’il se mettait en chasse,
Ne saurait où fourrer son nez.
Dormez en paix, bêtes à laine,
À moins qu’avec son bruit d’enfer
Ne passe cette nuit en plaine
Un convoi du chemin de fer.
Toujours veillant à la besogne,
Un ciel sombre ou clair, voilà notre toit.
Mais la nuit tombe, et le chien grogne ;
Allons, Pataud, tais-toi !
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