Page:Inchbald - Simple histoire.djvu/216

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— « Ah ! ah ! milord, moitié riant, moitié se récriant, ceux d’une femme, n’en doutez pas, milord. »

— « Faites venir le domestique, dit Sandford, et qu’il soit confronté avec elle. »

Le domestique vint un moment après ; mais milord Elmwood, dégoûté de l’interrogatoire, se retira au fond de la chambre et laissa Sandford questionner tout à son aise.

Celui-ci, avec l’importance et la gravité d’un juge de village, le dos tourné à la cheminée et les témoins devant lui, commença en s’adressant au domestique.

« Comment dites-vous qu’était habillée votre maîtresse, quand vous l’avez suivie jusqu’à la porte du bal ? »

— « Elle était habillée en homme, répondit l’autre d’un ton ferme et assuré. »

— « Dieu me pardonne ! Georges, comment pouvez-vous parler ainsi ? s’écria la femme de chambre. »

sandford, à la femme de chambre.

« Quel habit, dites-vous, qu’avait votre maîtresse ? »

— « Des habits de femme, je vous assure, monsieur. »

— « Voilà qui est bien étrange, dit madame Horton. »

sandford, à la même.

— « Avait-elle ou n’avait-elle pas une robe ? »

— « Oui, monsieur, un jupon, » répliqua la femme de chambre.

sandford, au domestique.

« Et vous, dites-vous aussi qu’elle avait un jupon ? »

— « C’est ce que je n’ai pas exactement remarqué, répondit-il, mais je suis sûr qu’elle avait des bottes. »

— « Ce n’était point des bottes, répliqua vivement la