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Page:Inchbald - Simple histoire.djvu/269

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LADY MATHILDE, POUR SERVIR DE SUITE À SIMPLE HISTOIRE.



CHAPITRE PREMIER.


Dans un vaste et sombre appartement de cette habitation solitaire, dont les fenêtres étroites permettent à peine au jour de pénétrer, une femme touche à son heure dernière. — Et cette femme, c’est milady Elmwood. — Elle est pâle. — Sa respiration est pénible, entrecoupée ; mais elle conserve l’usage de ses sens, et les approches de la mort n’en sont pour elle que plus horribles.

À une extrémité de la chambre, sur un tabouret antique, est miss Woodley à genoux, priant avec ferveur pour l’amie qui n’a jamais cessé de lui être chère ; mais elle s’efforce en vain de se recueillir. — Les sanglots de la douleur se mêlent aux élans de la piété, et des torrens de larmes inondent ses joues flétries.

Penchée sur le lit, et soutenant d’une main la tête de sa mère, tandis que, de l’autre, elle essuie la sueur froide de la mort qui baigne son front, on aperçoit la fille de lady Elmwood — la fille de milord Elmwood aussi. — Mais milord est loin d’elles, et il s’occupe peu de ce qu’elles souffrent l’une et l’autre. — Milady se tourne souvent vers Mathilde ; elle voudrait l’embrasser, mais sa faiblesse