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Page:Inscriptions de l'Orkhon déchiffrées.djvu/174

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80) [I S 11]. Concernant symady voir note 44.

81) [I S 12]. Sur adynêyy voir p. 42. Le mot barq désigne évidemment ici, comme I N 13 et II N 14, II SW, le temple (la salle des ancêtres) élevé, sur l'ordre de l'empereur chinois, à côté du monument; voir p. 78^ 80 et suiv. Je le traduis ici par «édifice». Dans d'autres endroits (II E 32, 34, 37) il s'emploie dans la combinaison àb barq, que je traduis par «maison(s) et bâtiment(s)» ; j'aurais pu dire aussi «maison(s) et mobilier(s)» (comp. Pavbt de CouRTEiLLE, Dict tiircor., p. 147, «maison; mobilier de la maison»; Vambéry, Uig. Sprachmon., p. 149, XXIX, v. 2, «Hausgerâth»); si fai préféré la première traduction, c'est d'une part à cause du parallélisme avec l'acception ci- dessus nommée, d'autre part, parce que d'après le sens ce seraient plutôt choses fixes dépendant de la maison et que, dans une attaque, on détruit et n'enlève pas. En réalité, la combinaison àb barq est seulement = maison(s). Les leçons jaraturtym et iâin^taëyn sont parfaitement sûres. On verra qu'avec les verbes doublement transitifs la personne à qui l'on fait faire quelque chose, est désignée par le datif, comme, par exemple, en osm., en yakoute (BôHTLiNGK, Jakut. Gramm. § 560), etc.

82) [I S 13]. La lecture et l'interprétation de la première moitié de cette ligne sont extrêmement douteuses, et je ne crois pas être parvenu à bien rencontrer. Le mot àrig m'a fait penser au djag. àrik, dur, rude, grossier (Pavet de CouRTEiLLE, p. 107; Radlo^f, Wôrterb. I, p. 762), et en somme j'ai cru que ceci faisait allusion au fait que le monument était érigé dans un lieu désert, et non dans le voisinage immédiat de demeures pour les hommes. — Concernant atysy Joiyy tigin voir p. 84 et suiv., et note 10; comp. égale- ment note 84.

83) [I N E]. Pour comprendre les dates données dans ce passage, il faut, d'une part, comparer la date de l'inscription chinoise gui se trouve sur ce même monument (voir p. 83), d'autre part, jeter en somme un coup d'œil sur l'antique chronologie chinoise, si exacte et si remarquable, usitée depuis plus de 4000 ans et sans interruption aucune. Comp. sur ce point Ideler, Ueber die Zeiirechnung dcr Chinesen dans Hist.-philol. Abhandlungen d. Kgl. Akad. d. Wissensch. zu Berlin, aus dem Jahre 1837, p. 199 et suiv.; J. Williams, Observations (}/' Cornets, front B. C. 611 to A. D. 1640, extracted from Chihese Annais, Loiidon 1871, p. XV et suiv., avec les tableaux qui s'y rap- portent, AG; H. Fritsche, On Chronology and the Construction qf ihe Calendar with spécial regard to the Chinese computation of time, St. Pétersbourg 1886.

L'année chinoise est une année lunaire ordinairement composée de 12 mois (lunaisons), chacun de 29 ou de 30 jours, en tout, par conséquent, 354 ou 3ÔÔ jours. Les écarts d'avec l'année solaire sont compensés par l'intercalation, faite tous les deux ou trois ans, d'un mois entier, et cela suivant des règles astronomiques déterminées (le mois bissextile étant la lunaison au cou-