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Page:Inscriptions de l'Orkhon déchiffrées.djvu/22

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A côté de 𐰚‎, et tout à fait avec la même valeur phonétique, figure 𐰜 (Ién. 𐰝; comp. Donner, Wörterverzeichniss, p. 24), mais seulement avant ou après ö, ü (𐰇), par conséquent parallèle à la consonne vélaire [1], par exemple 𐰜𐰇𐰚 I,38 (𐰚𐰇𐰝 Ién. V,81; comp. Donner, 1. c. p. 18) = 𐰚𐰇𐰚 I,38, blue; 𐰜𐰇𐰠𐱅𐰃𐰏𐰤 I,15, 56 = ° 𐰚𐰇𐰠 n. pr.; rV r R 1,33, 37 = ,V 1^ ^ n,34, 37 kiin, soleil, jour ; ¥ t* R 1,45 qkiië = ¥ ^ f’ II,7i ôk^ê, nombreux ; ^ R h p 1,47 = ^ ^ 1^ h r ibd., ôtûk% épithète ou nom propre de la „foret natale" des Turcs (voir la traduction) ; | >^ X ^ R ^ 1,39 = I >> 4 vi :^ ^ [r* ^] 11,39 j’ù¥fid^rm% il fit se baisser ; R T t* h türk [2], turc; R X >^ Y h 5^ bilmädük, ignorance.

𐰍, 𐰏.

Parallèlement aux sons soufflés q et k; dont on vient de parler, nous avons pour les sons en g correspondants les deux signes 𐰍, que je transcris y et qui ne s’emploie qu’avec les voyelles vélaires, et 𐰏, g, en combinaison avec des voyelles palatales. Aucun de ces sons ne peut figurer au commencement des mots, tandis que, dans d’autres positions, ces sons reparaissent très fréquemment et correspondent souvent aux q, k des langues apparentées; mais, d’autre part, à un seul phénomène près, ils se sont conservés là où les langues modernes les ont modifiés ou rejetés[3]; par exemple, qaɣan, khan, [^ Y "Yl/i richesse, f^ Y D fYI/y ennemi ; rV (^ h h ^^[f*^h prince, ^^ ^ Y h 5^ bilgà, sage, f^ ^ h ^^9^ (après un datif) jusque; Y Z ^y* montagne, Y 1 H Q^P^i Porte (ouig. qapuq, osm. qapu) ^ S( ^% prince, chef, $ h h 5^ ^’^'//» écrit (ouig. bitik), ^ Y h ^ biUgj savoir, sagesse (ouig. bilik) ; de même ^ h ’^^9j ^^u* comme, particule affixe qui n’est pas soumise à l’harmonie des voyelles, par exemple, ^ h h T f’ 5^ buritag, comme un loup, des loups, (𐰸𐰆𐰪𐱅𐰏 qoitag, comme un mouton, des moutons.

  1. En transcrivant j’emploie pour 𐰜, sans 𐰇, ük, , etc.; comp. p. 19, note 1.
  2. Le r intermédiaire n’empêche donc point que dans ce seul mot ü influe sur la figuration de k. Il serait certainement inadmissible de songer ici à une prononciation dissyllabique: türük.
  3. Comp. Radloff, Phonetik §§ 269, 3G3— 364.