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Page:Inscriptions de l'Orkhon déchiffrées.djvu/21

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l’emploi n’a lieu que devant ou après la voyelle y ([^), et 4^ (Ién. ’^ celui-ci ne s’employant que devant ou après les voyelles o, u (» [1] par exemple, h M h ^ Hj^s = |^ [^ [^ ^ ibd. qyidy, il fit, H H h < !»’« = H 4 h H Ijfis ^Fî» quarante ; rV H H h <1 ^^^s et ailleurs = fV H H h H Ij*^ <iy^^^^ Kirghiz ; rp ^ ^ qyz, fille, ^^ ^ < nJ Ô h^’iyqda^ dans la ville ; — >|>vU = n|>H (Zî<^, un esclave ; i > vU n,39 et ailleurs = ^ > ^ 1,39 go/ ?, beaucoup [2]; fV > vU ^ souvent = rV H > ^ ^,41, 49, 4i H > -^ I^^. XXV,8, 324, ioqxiz^ neuf (nom de nombre) ; >> ^) ^ h vU ^ I," = T H > ^ I ?" toqyt (Pm, j’ai fait tailler ; h vU 4 D > ô ^^frtiqy^ son commandement.

𐰜 ,𐰚

𐰚 est l’explosive palatale k, et peut figurer combinée avec chacune des voyelles palatales a, i, o, u, par exemple, h h Y ^ ^^^^h il vint, h ¥ h ^ kiëi, h I h ^ kisi, homme, a^ ^ h h Y M ktlL tiffn, n. pr., ^ f’ ^ kôh, bleu, H f’ ^ ^’^^’h une esclave, ^^ ^ T h ^ jirkd, au pays, ^ Y (^ 5^ h^gVk, principauté, noblesse.

  1. Lorsque, devant ou après ces deux signes, la voyeHe, soit ^, soit ^, est omise dans l’écriture, j’emploie pour ^ dans la transcription qy^ vg et pour v^, uq, etc., au lieu d’écrire la voyelle avec un petit caractère.
  2. Il est possible que ce mot qui revient si fréquemment, n’ait pas partout la môme signification. Toutefois, dans la grande majorité des passages, il signifie évidemment beaucoup et correspond au kôp à voyelle palatale des autres dialectes. L’alternat des vocalisations palatale et vélaire n’est, bien que rare, pourtant pas impossible à rencontrer dans les idiomes turcs (comp. p. ex. |^ ’^ ^ |^ ^ jôg^hru I,jo, 50 = turc or., osm. joqary, la partie supérieure, en haut). En combinaison avec un substantif, qop prend le plus souvent place après lui (de même que, par exemple, jitnà, qamyy^ tous) et fréquemment il semble presque remplacer le pluriel formé par la terminaison -iar^ -lâr, dont l’emploi dans nos inscriptions est très restreint. M. RadlofiF, dans Denkm. Kûl 71, traduit ordinairement qop par „sich erhebend" (en s’élevant), qu’il considère par conséquent comme gérundium au lieu de *qopupj et fait allusion (loc. cit., p. 8, note) à la possibilité d’une autre explication comme répondant au persan lû^ i>gut gewirkt (bien travaillé). Je ne puis adhérer à aucune de ces explications : même abstraction faite des difficultés de forme, la première n’est applicable au contexte que dans le plus petit nombre des passages, et il en est également ainsi de l’autre : en outre, à ce qu’il parait, on ne trouve pas, dans nos textes, des mots empruntés au persan.