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bien voulu se charger de la publication de mon ouvrage, l'impression a commencé à Helsingfors dès le mois d'avril, et on Ta poussée aussi activement que possible. Cependant ladite Société acquiesça à ma proposition de faire imprimer à Copenhague la seconde partie, dont il me fallait contrôler de plus près les épreuves, ce qui n'eût pas été aussi praticable, si l'on avait fait l'impression à Helsingfors et qu'on eût dû y corriger obligeamment quelques-unes des épreuves. J'ai dû restreindre alors au minimum l'emploi des caractères turcs, qu'on ne pouvait ni trouver ni se procurer ici; toutefois, j'ai cru pouvoir sans difficulté passer sur cet inconvénient. Ensuite on pro- céda à l'impression de la seconde partie (textes, etc.) au commence- ment de l'été de 1894. Un petit nombre d'exemplaires de la pre- mière partie achevée, reçut le titre de V^ livraison, et les uns furent présentés au X® Congrès des Orientalistes tenu à Genève au com- mencement de septembre, tandis que d'autres furent adressés per- sonnellement à certains savants.

Malheureusement l'impression de cette seconde partie a eu lieu, pour la majeure part, dans des conditions extrêmement difficiles. En octobre 1894, je tombai malade, et mon mal ne tarda pas à devenir si sérieux et dura si longtemps, que ce fut seulement au milieu de mai 1895 que je me trouvai assez rétabli pour suivre l'avis des médecins et aller vivre sous un climat plus méridional, et je ne suis rentré qu'à la mi-septembre. En pareilles circonstances, tout travail a dû cesser pendant de longs mois, et même après que je me suis vu en état de le reprendre tout doucement, l'impression n'a pu avancer que lentement. C'est là ce qui a retardé jusqu'à présent l'achèvement de mon ouvrage, une année entière après le terme que j'espérais d'abord y mettre. Cette même raison me fait prier le lecteur de vouloir bien excuser diverses inconséquences et fautes d'impression qui se sont glissées. Je dois de sincères remercîments à la Société Finno-Ougrienne, qui sans impatience a vu se prolonger ces retards imprévus, tandis que pour ma part le plus ou moins d'accélération dans la publication de mon ouvrage n'est que de moindre importance. Le point capital pour moi a été d'obtenir des résultats capables de me satisfaire au point de vue de la méthode philologique, tant pour fixer le texte que pour l'interpréter aussi profondément et aussi exten-