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Page:Inscriptions de l'Orkhon déchiffrées.djvu/27

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paraissent combinés, comme / 5 '5^ XVIII,73, b's ou 6'^if, cinq; corap. Donner, Worterverz. p. 7 et suiv.). Par opposition aux sons men- tionnés dans ce qui précède, h a sa place spéciale au commencement des mots, tandis que p semble y faire défaut, par exemple, > ^ bit, celui-ci, ) ^ y d '^w^'"j peuple, | >^ >] > ô ^oim^s, fut, et autres formes de la même racine, h ^) H ô ^"^y» î' alla, ¥ ^ h^s, tête; e S( h% prince, T h 5^ ^ir, un, J^ Y T h 5^ ^irla, avec, >> h T h 5^ hiri^m, je donnai, $ h h 5^ ^'^^^» écrit, h T 1^ 5^ ^"^'> '^"P-

On doit remarquer spécialement qu'ici nous trouvons h dans les cas où la syllabe thématique se termine par une nasale et où autre- ment tous les idiomes turcs (même Touigour), à la seule exception des langues méridionales telles que Tosmanli, ont permuté h en m. Ce point est donc un témoignage remarquable de l'ancienneté de notre langue, mais ne saurait servir de preuve péremptoire d'une plus proche parenté avec les idiomes turcs méridionaux ^). Ainsi nous trouvons h ) > ^ huny^ accusatif, et J^ viv > ^ huiida^ locatif et adverbe, ici, de > ^ iw, celui-ci (ouig., djag., etc. mwn/, munda, osm. bunijf hunda) i iV h 5^ hin'p^ en montant (à cheval) (ouig., djag., etc. mil}', osm. hin-y, >| h 5^ (p h '5^ ^^^' III,i87, H h '^ XIX,io) hin, mille (ouig., djag., etc. min, osm. hin) de même t^ ^ H 5^ ¥ngil^ éternel, ¥ ^ t^ $ H 5^ h^nyil^V^è, „pierre éternelle", monument, et dans les inscriptions de Tlénisséi ( i' >^ K (^ H '5^ XXI,i66?, > $ H -5^ XXIX,29, avec > au lieu de t^P)4'0HH^H'^ ¥nkii^q-ja, XXXII,i, Totteiman, Fiinf Suljckinschriften, Helsingfors 1891, pi. IX en haut, = >r(lHt^^H>> fn^nhl^q"ja, XXXII,37, Tôtterman, 1. c, pi. V, Vin,3, rocher étemel, commémoratif, monumental (ce mot ne figure d'ailleui-s que dans les langues ayant wi, telles que ouig., djag. màm/i^ altaï moAku, comp. mongol môngkc) de plus H > ^ huit^ peine, chagrin, 1,52, fP H H > ù huns^z, I,5o, II,i3, 64, ee, jjf M H > biitïsyz, lén. XIX,2i3, sans peine (ouig. mutuj, munqsuz, djag., yakout muiuj, comp. osm. hunal- être asphyxié, anxieux) 2). Le seul mot

  • ) Comp., par exemple, J. Schmidt: Die VericandtschaftsverhàUnisse der

indogerm, Sprachen, Weimar 1872, p. 19 et suiv.

  • ) M. Radloff, Denkm. Kûl 7'., p. 8, note 3, explique huh et huhsaz (c'est

là sa leçon) par „eine aus China zuerhaltende kostbare Waare" (marchandise précieuse qu'on peut tenir de la Chine). L'impossibilité de cette explication