Page:Inscriptions de l'Orkhon déchiffrées.djvu/29

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âge, au, 20 larme, | >^ ^ H P jaratmys ((qui) a organisé [1], sU > I) , ^ I) (Ién. ^I^ I)) joq, non, jurtda, à la yourte; jir, terre, pays, jigirmi vingt, (h h P léu. XXXVn,43p) jiti, sept, (ibd. 110?) juz, cent; () jył(qa), (dans l')année, ibd. 172?) jyłqy, (troupeau de) chevaux, jys(qa), (à la) forêt, ri ¥ ^ h ^> ^ ^ jyn^^"Q, mou, tendre. Il est très rare que j soit tombé au commencement des mots devant y, i, ce qui est souvent le cas dans les dialectes modernes [2]), par exemple, H H h yr^q, lointain, pas jtjraq. Comme exemples des deux signes à l'intérieur des mots, je cite: sU H P > ô buj**ruq, commandement, officier, > I) >] ¥ ^"^^"iw, commençant, iV h I) ^ ^) h t/^ni^jf^n, je n'enverrai pas, iV ^ h h ^0*^> ®^ disant (afin que).

A la fin d'une syllabe, [) figure comme formant le dernier élément d'une diphtongue en i, par exemple, [) aj (), mois (accolé toujours, dans l'écriture, à d'autres mots, comme h sU ^ H P Ij^?, jj'rtuqy, un mois plus (quatre jours), I) M h 5^ H»*» bis*ncj'j, le cinquième mois, [) ^ baj, riche, H Y P > 11,5, H > Y P > m? 1» h tijyur, ouigour. (En fait de diphtongues palatales, il n'y a pas d'exemples; ^ semble donc ne jamais servir de cette manière à la fin d'une syllabe.)

Toutefois, en ce même sens, on emploie aussi, dans les inscriptions de l'Orkhon, 5, j^ue je transcris / et qui ne figure qu'à la fin d'une syllabe, le plus souvent dans le sens de 0(; Y ^ /yy, vertueux, civilisé (P), civilisation (P), >^ ^) B P fk^^^^ 11,9, j'étendis, je dispersai, B Y h A ^yfh pauvre, B ^ h ^ qy^^'h ^'^^ propre de peuple [3]),

  1. C'est sans doute ainsi qu'il faut lire aussi II,4i, dans le titre du khan: t^riH j^r"im^éj à sens passif, ^institué par le ciel" (non pas j^r^tm^è^ „qui a illuminé le ciel", comme je l'avais interprété dans ma Notice préîim, p. 13 = 297).
  2. Comp. Radloff, Phonetik §§ 244, 247.
  3. Radloflf, Denkm, Kûl T., lit aiduqpour le mot nJ^ ^ h ? qui reparait plusieurs fois, et le traduit par „ nommé". Ceci étant correct, nous aurions donc ici ai exprimé par f^. Mais il est très étonnant que dans ce seul mot on ait été conséquent en faisant usage de cette désignation-là, qui autrement ne figure jamais, et de plus, l'ordre des mots dans certains passages me parait susciter des difficultés contre cette interprétation. Il m'est impossible de lire ce mot autrement que yduq, envoyé, donné par le destin, bienheureux, béni (venant de yd, envoyer; conipT Radloff, Worterhuch d. Tûrk- Dialecte, I, p. 1383 et 1381). En tant que ce mot est joint à des noms de montagnes ou de sources, cela pourrait bien avoir rapport à la foi des Turcs païens, dont comp. Radlofif, Aus Sibiriefi, Leipzig 1884, U, p. 7.