Page:Inscriptions de l'Orkhon déchiffrées.djvu/31

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HiVÇ^hKYt^^ 1iî*l^i^9*nh (cette formation est assez rare dans les substantifs, car le génitif s'exprime presque toujours sans dési- nence particulière, et par Taffixe possessif ajouté au mot régissant, par ex. f^ ^ : ) ^) > ^ hud**n Hy, le nom [ai] du peuple) ; n| -n sei-t également d'affixe possessif pour la 2® personne du singulier; pluriel ^ >| '11% 'ièz (comp. sous Y, $, p. 21), par exemple H >] V > ofi^h, 1,17, ton fils, ) H nJ y > o^i^n^n^ acc, 11,22, etc.; en outre >| 'U constitue la désinence du pluriel pour la 2® personne de l'impé- ratif, par exemple H Y h 5^ Vil% 1,42, 43, n,9, sachez, >| x | VdV<, 1,19, écoutez. 4^ n| 'ha forme le datif des pronoms et de Taffixe pronominal de la 3® personne, par exemple 4^ H >^ mV^a, à moi, 4^ H h ¥ P j^^yna, dans sa (n®) année, 4^ H T h ^ jirUïà, à son pays.

Le son n a les deux signes ) pour les voyelles vélaires et ^ (qu'il faut bien distinguer de fp z) pour les voyelles palatales. Après y, f^, cependant, l'emploi de j^^ est plus fréquent que celui de ). n n'y a que très peu de mots commençant par le son «, à peine d'autres que J^ j^^ m, quoi, quel, et ses dérivés 4^ ^ r^^ ncincàj com- bien, et >| j^^ nàûf quelque chose, chose, bien ^). Au contraire nous avons w, par exemple dans f^ ) «ny, le (acc), h ) H î^^y» où, ) > on, dix, ) Y H îV^ khan; ^ s^n 1,47, tu, j^^ $ f^ h tig% grince, >^ f^ ^ inUn, mon frère cadet {ini), iV t^ ^ ^u^h jour; ) ¥ h ^ qyè^n, en hiver, ) fp [) j^^^w, au printemps (11,56; cas instrumental; ici, après y, on écrit toujours ) ), | >^ ) >] h H qyi^nm^s, fut fait

  • ) 1,44 = 11,70 je trouve ce mot redoublé en ^ ^ ^ r|^, avec le sens de

„quicquid", dans la phrase n^nn^h 8%^m ^rs'^r que j'interprète, mot à mot, „quoi que soit mon message, mon édit" (comp. turc or. nàtnà, nitnà, quoi, nàmàrsâ, nimàrsà, quoi que ce soit, dont Vm [pour n?] semble ôtre due à l'influence de kinty kimàrsà). D'après les photographies, les deux j/^ sont très nets dans les deux inscriptions et ne peuvent être confondus avec ff ; la quatrième lettre seu- lement est douteuse: on ne voit distinctement que | , mais il y a des traces d'une barre transversale dans l'intervalle assez grand entre | et le double point. M. Radloff lit nnzs, ce qu'il corrige en nàiisiz („sans richesse"), et il traduit: yjWie mein Kuhm sich nicht auf Reichthum grtindet" (que ma renommée n'est pas fondée sur la richesse). A mon avis, non seulement la leçon nàhsiz, mais encore cette interprétation sont, à plusieurs titres, inadmissibles. En tout cas on aurait dû dire sabym nànsiz àrsàr.