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Page:Inscriptions de l'Orkhon déchiffrées.djvu/89

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même et de sa genèse, qu'il faut voir dans celui qui parle le nouveau khan, quoique ce fait ne soit pas indiqué et que le texte concorde avec l'inscription de I S, où l'on met les mêmes mots dans la bouche de son père.

Outre ces inscriptions couvrant les trois faces latérales unies, il y a une ligne sur l'angle qui sépare les côtés de l'Est et du Sud (II SE), ligne qui, je le suppose, doit se lire comme elle est située, c'est-à-dire entre la dernière ligne du côté de l'Est et la première du côté du Sud. Ensuite on trouve sur l'angle sud-ouest une ligne à part (II SW), où le même Yolig-téghin à qui l'on doit l'inscription ayant trait à Kul-téghin, se nomme comme celui qui a aussi rédigé celle-ci.

Enfin il y a, s'écartant du mon. I, dans le fronton surmontant l'inscription chinoise du côté de l'Ouest, une petite inscription turque (II W) qui contient, ce semble, une expression lyrique du chagrin que le jeune khan éprouve à l'occasion de la mort de son père. Elle aussi, cette inscription est malheureusement assez mutilée. Elle ne me paraît guère avoir pu contenir plus de 9 lignes, 4 de chaque côté de la ligne qui se trouve à peu près sous le sommet du fronton. (Selon M. Radloff, cependant, il y aurait eu là 11 lignes.) De plus, chaque ligne de cette inscriplion a été assez courte et n'a guère pu contenir plus de 13 à 16 lettres.

Les inscriptions turques du mon. II ont donc présenté l'ensemble d'au moins 82 (peut-être 84) lignes.

Reste à savoir quel est le mode de succession des deux sections principales contenues dans chacune des inscriptions. Toute- fois c'est là une question d'importance secondaire. Si, dans ce qui suit, je me suis décidé à commencer par le côté de 'l'Est et à regarder par conséquent l'autre section des deux inscriptions, I S et II N, comme une sorte d'épilogue qui s'y rattache, c'est que, d'une part, la grande section historique est absolument la partie principale — et pour cette raison l'on pourrait aussi la supposer destinée à ouvrir l'inscription — ; d'autre part, j'y ai été amené par la raison pratiijue qu'en tout cas cette section est le meilleur moyen d'initier le lecteur au contenu des inscriptions.

Cependant des réflexions renouvelées m'ont rendu vraisemblable