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Page:Inscriptions de l'Orkhon déchiffrées.djvu/88

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partir du commencement, jusqu'au commencement de IE30. Aussi dans la suite, jusqu'à II E 32, qui traite, bien que d'une manière assez voilée, du môme combat où Kul téghin trouva la mort, on raconte jusqu'à un certain point les mêmes événements que dans I, quelquefois à peu près dans les mêmes termes. Cependant tout se rapporte ici exclusivement au khan, tandis que tout ce qui dans les récits du mon. 1 concerne Kul-téghin, est omis; bien plus, ce dernier n'est nommé nulle part dans toute l'inscription du mon. II, si ce n'est II E 21 et 22. La continuation de l'inscription n'a pas d'analogue dans le mon. I. Malheureusement ces parties sont trop mutilées pour donner autre chose qu'un tableau fort incomplet des événements qui y sont mentionnés; cela est d'autant plus à regretter que plusieurs de ces événements sont les mêmes qui sont mentionnés par les Chinois, et qu'il aurait été d'un intérêt spécial de pouvoir comparer plus en détail la version turque avec celle des Chinois. Cependant c'est toujours le khan défunt qui y parle à la 1e personne, jusqu'à ce que le récit, II S 8, atteigne à sa mort. Dès lors et sans aucune transition il est mentionné, dans le reste de cette section, à la 3e personne, tandis que c'est le nouveau khan qui parle.

Les trois dernières lignes du côté du Sud (II S 13 — 15) constituent une petite section à part, où le jeune khan énumère les nobles qui sont venus dans le temps rendre hommage à son père à l'occasion de son avènement au trône (et maintenant encore à l'occasion de son propre avènement?).

La seconde section principale, qui occupe tout le côté du Nord (II N, 15 lignes), contient essentiellement la répétition pres- que littérale de toute l'inscription du côté méridional du mon. I. Les lignes 1 — 8 se calquent pour ainsi dire sur I S 1 — 11. Mais ensuite on intercale un nouveau morceau, qui va de la fin de la I. 8 jusque vers le milieu de la 1. 14, malheureusement avec de grandes lacunes et, en tout cas, souvent difficile à lire. Autant que l'état mutilé permet d'en juger, la fin semble concorder avec les dernières lignes de I S. Comme dans la section nommée la première, II E et S, et dans I, c'est encore ici le khan défunt qui parle d'un bout à l'autre, à la i^ personne, et le titre du khan, au commencement de la I. 1, est celui qu'il emploie (p. 74, note). C'est seulement dans le dernier passage, qui traite du monument