Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/108

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un « mémoire assez étendu sur l'état de la Moldavie », qui est son principal livre concernant ce pays.

Il est empreint d'un grand sérieux et d'une sympathie sincère pour les Roumains. Cette intelligence pénétrante s'était rendu compte enfin que, « de tous les peuples qui les environnent et qui se glorifient d'une ancienne généalogie, ils sont encore ceux qui conservent dans leurs coutumes et dans leurs lois le plus de conformité avec celles de leur fondateurs; que, dans la confusion générale de toutes les mœurs..., ils sont les seuls dont la servitude est restée indécise, dont la dégénération n'est pas condamnée et laissée encore à l'espérance ; qu'ils sont les seuls qui, sans faire partie intégrante d'un vaste Empire, conservent, sous la condition d'un tribut, leur nom et leurs formes civiles ; qu'ils n'ont pas perdu tous les moyens de modérer la puissance de ceux qui régnent sur eux ; qu'ils savent même, par l'unanimité de leurs acclamations ou de leurs murmures, influer sur la plénitude et la durée de leur autorité,