Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/107

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être bafoué et maltraité, et le prince, qui, malgré les grâces qu'il distribue, ne trouve pas un seul fidèle. Les Grecs, laïcs et ecclésiastiques, sont l'objet d'une longue et mordante satire. Des considérations sur les revenus de la Principauté et sur la vie économique en général finissent l'opuscule. L'auteur insiste sur le manque d'organisation dans le travail et sur l'affreux gaspillage pratiqué avec insouciance par un peuple qui — Hauterive ne l'a pas remarqué — savait bien que le produit de son labeur ne servirait qu'à enrichir l'étranger. Il voudrait pouvoir amener des « bergers de Milan », de la catégorie des colons rêvés par Carra. Mais il reconnaît que cette pauvreté était heureuse, et peut-être en somme le bonheur est-il le but de cette fragile vie humaine.

Après quelques années de séjour, les premières idées du secrétaire princier se précisèrent.

Alexandre Ypsilanti avait succédé en 1787 à Maurocordato, lorsqu'Hauterive crut devoir luisoumettre, comme à un nouveau protecteur,