Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/115

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partie de l'éducation domestique », familiale, les prêtres ne se distinguent de leurs ouailles, en quittant l'église, que par leurs vêtements, et parfois dans les villages, ce caractère distinctif même manque presque complètement. Ces bons curés pauvres et modestes « donnent l'exemple de la patience et de l'industrie : ils sont les meilleurs époux, les meilleurs villageois de la province» , étrangers aux querelles aussi bien qu'aux plaisirs coupables du cabaret. Il ne faut d'ailleurs pas les confondre avec ceux qui peuplent des riches fondations monastiques ; étrangers au pays, ces derniers appartiennent pour la plupart à l'avide clergé grec, exploiteur de l'Orient orthodoxe entier ; dénaturant à leur profit les actes de donation dus à des fondateurs qui voulaient seulement mettre leur création sous la tutelle vénérée des Lieux Saints, ils traitent leur monastère en tyrans, « comme une conquête », et cumulent avec cette qualité celle d'agents d'une propagande politique étrangère[1].

  1. Pages 146 et suiv.