Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/119

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plutôt que dans le langage des foules urbaines.

On a relevé avec raison ce beau chapitre de philologie comparée, d'une clairvoyance vraiment étonnante, surtout si on le compare au balbutiement calomniateur de Carra, qui se trouvait cependant placé dans des conditions meilleures[1]. Hauterive va jusqu'à demander l'emploi de l'alphabet latin au lieu des lettres cyrilliques, dont les pays roumains devaient cependant se servir pendant quelques dizaines d'années encore ; il croit même que certains sons intermédiaires, pour lesquels on avait eu des signes qui ont contribué à les perpétuer, disparaîtront au plus grand profit des voyelles claires venant de la Home primitive.

Mais dans ce mémoire, qui avait été demandé peut-être par le prince lui-même, Hauterive avait avant tout pour but de proposer des réformes. Il sera donc utile, pour connaître aussi bien l'état des Principautés

  1. Pages 248 et suiv. Cf. page 268 et suiv.