Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/120

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que les qualités d'esprit de l'auteur, de s'y arrêter un peu plus longuement.

Ses considérations sont celles d'un économiste d'instinct et de vocation ; en effet il rédigea son ouvrage pour fixer ses opinions dans un domaine si cher à la pensée réformatrice du siècle. Il reconnaît que l'aspect désolant de certaines parties du pays est dû seulement au « déplacement » de ceux qui veulent échapper aux dévastations des armées, aussi bien qu'aux réquisitions des postillons et des agents princiers qui accompagnent et défrayent les voyageurs de marque. Mais il sait bien qu'il y a un fort courant d'émigration et il en redoute les conséquences ; pour remédier au mal, il propose de maintenir le montant actuel des impôts, sans accabler sous le poids de charges nouvelles des paysans qui ne produisent que ce qu'il faut pour leur propre entretien et pour les besoins connus de l'État, de ne pas créer au profit de tel ou tel boïar des situations locales avantageuses, de ne pas changer trop fréquement les fonctionnaires, de modérer