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de Carra, ou, comme Lincourt, qui essaya d'une fabrique d'huile une trentaine d'années plus tard ; à cela s'ajoutait, pour l'entretien du consul, un nombre prépondérant de Juifs galiciens, sujets de la France. La condition sociale des industriels les éloignait des boïars, qui les auraient acceptés tout au plus comme maîtres de langues.

Nous ne parlerons pas non plus du rôle qu'on pourrait attribuer aux officiers des armées d'occupation, surtout des Russes, qui employaient le français, dit-on, pour s'entendre avec les indigènes ; ils parlaient très souvent, plus souvent même, l'allemand et l'on a essayé à leur usage des dialogues en langue italienne[1].

C'est donc à l'école supérieure grecque, fondée par les princes phanariotes, que les boïars apprirent le français. Ils connaissaient si bien cette langue que le boïar Constantin Conachi écrit avant 1800 des vers dont la facture,

  1. Hurmuzaki, tome x.