Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/149

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dans ce simulacre d'Assemblées délibérantes, le décalque des institutions françaises est manifeste[1]. En 1821, la révolution grecque, provoquée par les principes de 1789 plutôt que par le principe national, tel que nous l'entendons aujourd'hui, avait suscité dans les Principautés, théâtre de ses premiers exploits malheureux, un mouvement populaire de paysans conduits par un petit boïar d'origine villageoise, Théodore (Tudor) Vladimirescu, qui imita l'organisation des Serbes pendant leur guerre de libération. Il fut tué au milieu de sa carrière. Mais, aussitôt après, lorsque les Turcs, indignés contre la mauvaise foi de leurs auxiliaires grecs, curent abandonné l'usage de confier à des Phanariotes les trônes des Principautés, lorsque les premiers princes indigènes, un Sturdza pour la Moldavie, un Ghica pour la Valachie, eurent repris la tradition des gouvernements indigènes, les boïars lecteurs de

  1. D’autant plus que, même après 1821, le français avait continué d’être enseigné, avec le professeur transylvain Erdeli, à l’école nationale.