Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/148

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français commencèrent beaucoup plus tard, sous le prince Caragea, après 1812, il fallut le zèle d'un instituteur de Craiova, l'autodidacte Grégoire Plesoianu, qui se mit à rédiger de petits livres de lectures morales empruntées à la littérature française, et qui publia aussi une grammaire de cette langue.

Voilà tout ce qu'on avait au moment où une réforme complète de la vie roumaine fut décrétée et accomplie par cette loi nouvelle du Règlement Organique, qui fut discutée pendant quelques années dans des comités de boïars, moldaves et valaques — Conachi était du nombre, — convoqués par le président plénipotentiaire russe, général Paul de Kissélev[1]. Dans ce régime de fonctionnaires, auxquels devait se mêler la classe des boïars, conservée seulement dans ses rapports avec les fonctions, dans cette savante organisation d'une hiérarchie de bureaux,

  1. Le Règlement parut aussi en français, de même que, plus tard, le Code civil de Moldavie. Comme secrétaire de la commission fonctionna un Français, nommé Coulin.