Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/154

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insuffisamment préparé, mais d'une intelligence très vive et d'une puissance d'adaptation tout à fait remarquable, une partie des comédies de Molière — l'Amphytrion avait été traduit par Eliad lui-même — et d'autres pièces, plus faciles, qui étaient nécessaires au théâtre nouvellement fondé par une association de nobles, la « Société philharmonique ». L'Atala et le René de Chateaubriand parurent à la même époque en roumain. Une Ghica, la mère de Dora d'Istria, traduisit une partie du livre de Mme Campan sur l'éducation ; plus tard Negulici et d'autres y ajoutèrent la traduction d'ouvrages semblables qu'avaient publiés Mme de Genlis et Aimé Martin. Toute une bibliothèque fut formée ainsi en moins de dix ans.

La meilleure traduction d'un ouvrages français parut cependant en Moldavie, où Constantin Negruzzi, dont les nouvelles, très soignées comme style, ressemblent aux récits de Prosper Mérimée, trouva le moyen de reproduire l'envolée de Victor Hugo dans ses Odes et Ballades.