Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/164

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rencontraient avec ceux qui portaient les pavillons de la Sardaigne, de l'Angleterre et de la France. Les ports du royaume y envoyaient déjà en 1830 quelques embarcations.

De l'autre côté, la France, relevée de ses ruines par le régime pacifique de ces Bourbons de la branche aînée qu'on venait de renverser, commençait à manifester un nouvel intérêt pour les grands problèmes politiques de l'Europe, dont faisaient partie les affaires d'Orient. Elle devait aller si loin dans la protection accordée à Méhémed-Ali, vice-roi d'Egypte, qu'une guerre générale fut sur le point d'éclater, guerre dans laquelle le parti de la bourgeoisie nourrie des souvenirs de la Révolution voyait la revanche nécessaire des anciennes défaites. Or, un gouvernement qui se mettait en peine, et d'une manière si sérieuse, pour l'Egypte, devait étendre bientôt son intérêt à la situation de la Turquie entière ; dans cette situation, l'essor national des Principautés formait un élément de troubles qu'on ne pouvait pas ignorer.

Déjà en 1832 Bois-le-Comte, plus tard ambassadeur