Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/165

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en Suisse, fut chargé d'une mission en Orient, qui comportait aussi l'étude de la situation politique dans les Principautés. Il employa trois ans à recueillir ses renseignements. Il assure, fait d'un haut intérêt, que le vœu le plus chaleureux des boïars éclairés et patriotes est l'union des deux pays roumains sous un prince d'origine étrangère, qui ne fût ni autrichien, ni russe. Peut-être pensait-il à un des fils de Louis-Philippe, bien que rien de positif ne vienne à l'appui de cette hypothèse, conforme néanmoins à la politique de famille poursuivie avec persévérance par le roi des Français.

Telles étaient les circonstances au moment où, en 1839, les fonctions de consul général créées en 1834, furent confiées, après la retraite de l'honnête Cochelet, à un personnage[1] ambitieux et entreprenant, plein de confiance dans ses vues et dans ses talents, assez hardi pour combattre quiconque aurait voulu contrecarrer

  1. Voy. Sturdza, Acte si Documente ; sur Bois-le-Comte, Eîllecocq, Le nostre prigioni, tome i, pages 167-170 et page 135.