Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/166

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

son action, Adolphe Billecocq, ancien agent en Suède et secrétaire d'ambassade à Constantinople. Dans cette société qui ne pouvait plus tolérer les abus de la Turquie, impuissante à la défendre, et qui redoutait les intentions de la Russie, dans ce monde façonné depuis une génération à la française, il voulut être le confident de toutes les aspirations, le conseiller de toutes les incertitudes, l'appui de tous les efforts vers un avenir de liberté et de nationalité.

Malgré les défauts de son tempérament, que l'âge devait exaspérer jusqu'aux fureurs les plus ridicules, il arriva un moment où il le fut. Il aimait le pays, où il avait pense même à se marier[1]; il en parlait la langue et il avait entretenu les relations les plus étroites avec tous ceux qui y jouèrent un rôle. Naturellement désireux d'étendre l'influence de sa nation, il ne voyait encore dans la Russie que la Puissance protectrice ayant des droits dont elle devait se prévaloir pour

  1. Le nostre prigioni, tome i, p. 215.