Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/168

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bénédictions après avoir accompli son œuvre bienfaisante, il estime en réalité que les choses ont marché mal sous une telle législation politique appropriée, il est vrai, pense-t-il, aux conditions spéciales du pays. La faute en est, d'après lui, aux princes indigènes. Alexandre Ghica, bien intentionné, montre de l'indécision et de la faiblesse. L'Assemblée, qui s'élève contre l'influence russe jugée trop absorbante, manque d'intelligence, de gratitude et de mesure. La Russie, en tout cas, a la responsabilité d'avoir donné comme successeurs au comte Kissélev des hommes nerveux et autoritaires, qui n'avaient pas le sens de la situation. L'opposition systématique faite au prince par Georges Bibesco et l'attitude peu amicale du nouveau consul russe, Dachkov, trouvent seules la désapprobation de Billecocq, qui reconnaît lui-même avoir été considéré comme le principal, le seul conseiller du Hospodar. La chute de Ghica lui paraissait un événement fâcheux, et l'élection de Bibesco, à laquelle il assista aux côtés du