Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/170

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ignorance et sensibles à l'unique aiguillon de la force brutale ». Les relations du consul de France avec le prince au « type bohémien » devinrent si tendues que ce dernier s'en plaignit à Guizot, alors ministre des Affaires-Etrangères. Billecocq fut remplacé en février 1846. 11 fut question un moment de lui donner pour successeur Ferdinand de Lesseps, qui refusa ; on se décida enfin pour Doré de Nion[1].

Aussitôt Billecocq se mit à rédiger un factumd'une saveur très amère contre le prince dont il avait été l'adversaire et auquel il attribuait avec raison sa destitution. Déjà Bibesco lui-même s'était adressé à l'opinion publique, de France et d'ailleurs, en faisant rédiger par un confident, le docteur Piccolo, ancien censeur impérial russe à Bucarest[2],

  1. P. 53. Billecocq se reconnaît presque comme l’auteur du pamphlet intitulé Le nostre prigioni, tome i, pp. 144, 181 ; cf.p.339 etsuiv ; ii, p.167 et suiv. — Voy. la lettre par laquelle Nion est accrédité, dans notre Revista istorica, 1. Cf. Billecocq, loc. cit., p. 103 et suiv. et Le nostre prigioni, tome i, pp 261 — 264.
  2. M. V. Bogrea me signale une Anthologie grecque du même, qui, dédiée à Grégoire Ghica, prince de Moldavie (1853), mentionne aussi (p. XV) « la sollicitude persévé rante et les encouragements du prince Georges Bibesco »,