Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/172

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partout le monde ; il entreprit alors de raconter ses souffrances, réelles et imaginaires, dans deux gros volumes, pleins de lettres et d’autres pièces, qu’il intitula Le nostre prigioni. Cette fois il se donnait comme le plus grand ennemi de la politique russe en Orient et du protectorat ; il attribuait son remplacement à l’influence du Tzar qui, par le moyen de la princesse de Liéven, avait pesé sur la résolution de Guizot. Leverrier qualifiait cet immense factum de « questions de personnes terriblement insipides par le temps qui court ». Mais ce consul acariâtre et rancunier, qui représentait évidemment les intérêts de la famille rivale des Ghica, n’était pas l’homme qu’il fallait pour établir entre les siens et les Roumains, auxquels il reconnaissait cependant le rôle d’ « avoir formé autrefois, avec les Polonais et les Hongrois, cette muraille d’airain qui préserva l’Occident de l’invasion mongole ou turque », cette liaison étroite qui aurait donné aux Principautés une garantie solide de leur avenir et à la France le seul