Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/175

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il y eut des « domestiques et cuisiniers français », des prêtres défroqués, des comédiens et des ouvriers, des polytechniciens détraqués et criminels, qui s'abattaient comme « instituteurs » sur ce « sol nourricier, où personne n'est mort de faim »[1]. Un faussaire, condamné comme tel, le comte Abrial, se cachait à Jassy sous le beau nom de M. de Saint André, et un M. de La Maisonfort, qui se disait « lieutenant-général du roi de Lahore », joua de son prestige en Orient avant de l'effrayer par ses crimes [2].

Dans cette petite société, ou il y avait tant de transfuges et de naufragés, le seul dont l'activité littéraire pût servir à rapprocher la France lointaine et ce pays latin du Danube, était Vaillant. Il commit la grave erreur de se laisser conquérir, sinon par la méprisable politique des partis de famille et de clique qui déchirait les deux Principautés, mais

  1. Ibid., pages 70, 73-74 et suiv., 115 et suiv., 124 et suiv., 128 et suiv.
  2. Ibid., pages 90 et suiv., 184,