Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/174

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avait bien, parmi les soixante personnes qui la composaient, des hommes vraiment honnêtes et utiles au pays, comme ce docteur Tavernier, qui rendit de si grands services dans sa lutte contre le choléra en 1831, et qui devait être mêlé bientôt dans une intrigue politique qui finit par le détruire. Mais la plupart étaient attirés uniquement, d’après le témoignage de Billecocq lui-même, par « l’extrême modicité de la vie matérielle » à Bucarest et dans le pays entier, qui devenait par cet avantage « une sorte d’Eldorado à un tas de gens perdus de misère et d’ignominie ». Au moment où les Français déjà mentionnés donnaient une éducation saine et solide à la jeunesse moldave, où la comtesse de Grandpré, veuve d’un capitaine de vaisseau, fondait une bonne école de jeunes filles à Jassy, où l’ingénieur Condemnie commençait une grande exploitation de forêts sur les terres du boïar Stirbey, où enfin l’aide-de-camp des princes Ghica et Bibesco était un vicomte de Grammont, de traditions légitimistes et au teur d’un écrit destiné à défendre ses protecteur