Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/184

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paysans, amena la conclusion d'une ligue entre les privilégiés, qui s'unirent pour combattre les manifestations éventuelles du mécontentement de cette plèbe en grande partie roumaine. Il parle cependant largement du grand rôle joué dans l'histoire de la Hongrie et de la chrétienté entière par Jean de Hunyadi, qui était Valaque par son père aussi bien que par sa mère et qui, dans ses efforts réitérés à l'époque de la conquête turque à Constantinople, s'appuya sur l'organisation des deux principautés roumaines libres de Moldavie et de Valachie. « On s'étonnera peut-être », dit-il ailleurs, « en reconnaissant un Roman dans Jean Corvin, ce preux des preux, cette colonne inébranlable de la chrétienté. » Il croit même que ce régent de Hongrie, père du roi Mathias, était né « en Valaquie, au Banat de Craiova ». Il n'oublie pas de dire que Nicolas Olah, le grand archevêque de Gran et le principal représentant de l'esprit de la Renaissance en Hongrie, était Roumain, et il cite les termes d'un diplôme solennel qui redonnait sa nationalité.