Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/186

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

en serfs par les conquérants magyars et les étrangers saxons. » Maître des trois principautés, ce Michel avait assez de ce génie civilisateur qui sait conserver les conquêtes, pour constituer en royaume toute l'ancienne Dacie ». Lorsque la trahison des nobles hongrois de Transylvanie et les intrigues de la Cour de Vienne lui font perdre sa conquête, lorsque, réconcilié avec Rodolphe II et vainqueur de Sigismond, rappelé par les siens, il est traîtreusement tué par son camarade, Georges Basta, général aux gages de l'Empereur, Vaillant consacre les lignes suivantes à la mémoire du héros valaque, dont, à l'heure actuelle plus que jamais, le fantôme sanglant hante nos rêves d'avenir : « Ainsi périt à quarante-trois ans, victime d'un lâche assassinat, ce grand homme, qui n'a d'égal parmi ses concitoyens que Jean Corvin et Etienne-le-Grand, qui l'emporta sur le premier par la grandeur de ses vues et le patriotisme de son ambition. Les Ardialiens l'appellent encore leur roi Michel et l'Alexandre-le-Grand. Il avait rendu de trop grands services à l'Empereur pour ne