Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/187

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

pas être payé d'ingratitude... Michel eut à peine un regret. » Et il emprunte ces paroles à l'écrivain saxon Engel, qui rédigeait son histoire au commencement du XIXe siècle : « Jetons des lauriers sur la tombe de ce grand homme, car lui aussi a aidé à garantir l'Europe de la barbarie des Turcs. Que l'histoire conserve sa mémoire ! Qu'elle dise au monde ce qu'il sut faire de grand avec de si faibles moyens... Qu'elle fasse pressentir à l'Europe ce qu'elle peut attendre du peuple qu'il commandait » !

Arrivant ensuite aux deux grandes victoires qui, en 1603 et 1611, livrèrent la Transylvanie à Radu Serban, successeur de Michel, il croit que, sans une nouvelle trahison des Impériaux, ce prince « eût pu profiter de cette victoire qui faisait trembler la race dominante, afin de réveiller chez la race conquise le sentimentdela liberté et l'appeler à l'union..., d'autant plus facilement que les Romans étaient, alors comme aujourd'hui, les plus nombreux dans cette province ». Pour le XVIIIe siècle, sont mentionnées